Si l’arbre de la fête et de la commémoration est, dans notre longue histoire, le tilleul, l’arbre du bonheur de vivre, le condensé de l’esprit bistrot, est sans conteste le chêne des bouchons, le chêne liège. Plus clair de feuilles et surtout de tronc que son cousin l’Illex, ce beau chêne est rare hors des massifs forestiers, ce qui est tout à fait injuste. Il est lui aussi toujours vert, de taille moyenne (10 à 15 mètres de hauteur) à troc solide (diamètre de 1 à 2 mètres) Son écorce est exceptionnelle et très belle si elle n’est pas exploitée, de couleur gris clair, parcourue de saignées roses et tachetée de couleurs jaunes ou vertes dues aux lichens qui logent avec plaisir dans ses crevasses.
Sa longévité peut être de deux cent cinquante ans à trois cent ans, voire cinq cent ans. L’exploitation de son écorce pour en retirer le liège réduit son espérance de vie à cent cinquante-deux ans. Il aime la chaleur, supporte la sècheresse, résiste au feu grâce au liège, et supporte bien le froid (-16°C). Le réchauffement climatique en cours ne devrait pas affecter sa présence sur le territoire, au contraire.
Référence : Des arbres pour le futur (Memento du planteur pour 2050 de Yves Darricau)